Bonjour à toutes et à tous,
Chose promise... Je vous invite, pendant 22 jours, à m'accompagner dans un voyage à travers les plaines du Gange et les contreforts himalayens du Sikkim. Pour des raisons techniques, j'ai préféré vous conter nos aventures en différé, en tenant compte, toutefois, des émotions -et elles furent légion- en live. Gravées dans nos coeurs, dans nos corps énergétiques, dans nos cellules et dans nos cerveaux -droits et gauches-, nos mémoires et nos émotions de voyage ne demandent qu'à être partagées et exposées au plus grand nombre. La magie d'internet y contribuera peut-être.
Photo N°1 : Dehli, dans le quartier de Paharganj, dans une rue commerçante derrière Main Bazar, octobre 2007. Si je devais choisir un titre à cette photo, ce serait " Sourire des yeux, douceur de l'âme"
Nous étions dix. Neuf voyageurs et une accompagnatrice, tout aussi voyageuse que ses accompagnés. Pour une voyageuse indépendante et autonome comme moi, ne comptant que six voyages en groupe à son actif sur vingt-six années de pérégrinations à travers le monde, le choix du voyage à plus de deux s'avère toujours délicat. J'ai accepté de me laisser "entraîner" dans cette aventure. Et je dois avouer que celle-ci m'a réconciliée avec les groupes. J'ai donc décidé, en hommage à (par ordre d'apparition à l'aéroport) Kevin, Laurence, Dominique, Henri, Joëlle, Jean-Paul, Karine, Françoise, Patricia... et moi-même, à l'égrégore que nous avons constitué, et, probablement, reconstitué à travers les temps, de vous narrer non seulement les apparences et le visible, mais également ce que nombre d'êtres humains qualifient d'invisible, voire d'irréel. Ce que nombre d'entre eux considèrent comme n'existant pas, tout simplement parce qu'ils ne l'ont pas encore expérimenté. Ce que nombre d'entre eux condamnent, manipulés depuis des siècles par des tueurs d'âmes aux seules fins d'exercice d'un pouvoir sans partage.
D'emblée, dès notre rencontre à Roissy-Charles de Gaulle, ce lundi matin du 8 octobre 2007, il m'est apparu que ce périple s'inscrivait dans les vibrations du 3, du 9, du 11 et du 22. Le chiffre 3 symbolise l'expression, la communication. Mais aussi l'impulsion créatrice, l'inspiration et l'intuition. Le chiffre 9, quant à lui, est associé à l'universalité, l'altruisme, l'humanisme. Le 11 et le 22 sont qualifiés de maîtres-nombres, des nombres dont les vibrations sont plus élevées et de nature plus spirituelles que les autres. Le 11 s'associe à l'ouverture spirituelle, l'intuition, la révélation, l'inspiration, tandis que le 22 symbolise la construction de l'univers, le service à l'humanité sous les ores altruistes inspirées. En langage... décodé, cette aventure annonçait de grandes rencontres, physiques ou spirituelles, avec d'importants personnages et de grands lieux de l'histoire de la liberté d'expression et de l'authenticité spirituelle. Elle allait marquer notre entrée dans la dimension de cette fin de cycle de reconnexion spirituelle, lequel nous avait conduits à explorer les tréfonds de nos âmes et de nos incapacités d'expression véritable et authentique.
Photo N°2 : Dehli, dans le quartier de Paharganj, chacun s'affaire, qui à la vente, qui aux emplettes. Nous sommes tout près de la rue où s'alignent les "boutiques à touristes", mais ici c'est le fief des autochtones, vibrant de couleurs et d'activités. Octobre 2007.
Chaque voyage marque nos existences de manière indélébile de toutes nos mémoires passées, souvent enfouies. Ces mémoires que nos retrouvailles avec nos lieux de vie ou de survie ancestraux mais aussi avec nos compagnons et nos compagnes de vie à travers les temps, les âges, et les incarnations, contribuent à réveiller. Nous pouvons donc simplement nous déplacer, saisir les clichés d'un instant, survoler, traverser les lieux sans prendre le temps de nous y arrêter et de les sentir, de les ressentir, de les comprendre, de nous en imprégner, de les décoder. Les lieux, comme les êtres humains, les animaux, les végétaux, les minéraux, respirent, s'émeuvent, s'imprègnent de l'atmosphère et des émotions ambiantes. Les lieux constituent de véritables livres à coeur ouvert pour qui veut bien se donner la peine de les écouter. Ils portent toutes les mémoires des événements qui s'y sont déroulés, tel un ouvrage historique qui aurait défié l'usure du temps. La capacité d'écoute et de compréhension d'un lieu, comme de tout être vivant non doté de la parole ordinaire, s'acquiert, au prix d'un long cheminement vers son authenticité, et son existence réelle. Non d'un claquement de doigt, au grand dam de la société actuelle qui a décidé d'ignorer les vertus de patience, de persévérance et de tolérance. Le "tout", "tout de suite" n'a pas sa place dans cette aventure là.
A tous ceux qui préfèrent railler les gens comme moi parce que j'ai osé -et eu le courage de- repousser les limites de mes propres perceptions, parce que j'ai osé ouvrir les portes qui se présentaient sur mon chemin, parce que j'ai osé partir en quête du sens de ma vie et de la vie sur terre et dans l'univers, je propose, au lieu de condamner sans jamais oser vous faire votre propre opinion en expérimentant par vous-mêmes, de lire ces lignes et le récit de ce voyage en vous disant, simplement, sans critiques, sans railleries, sans mesquineries, sans arrières-pensées : et si c'était vrai ?
Photo N°3 : Dehli, dans le quartier de Paharganj. Ici les salons de coiffure sont ouverts sur la rue, et les regards complices. Octobre 2007.
Ce voyage m'aura donné la force d'affirmer au grand jour ma perception du monde actuel, mais aussi et surtout du monde à venir. Plus que jamais, je veux être libre de penser, de ressentir, mais aussi de transmettre, d'enseigner, de développer dans les moindres détails l'expression de mes expériences et de mes connaissances sur l'évolution du monde, tel qu'on le connaît, mais surtout tel qu'on ne le connaît pas encore. Plus que jamais, je veux que l'on me respecte pour mes connaissances, pour mon intelligence des problèmes et des dysfonctionnements humains, individuels et collectifs. Plus que jamais, je veux que l'on accepte tous les êtres, qui, comme moi, contribuent par leur travail personnel au quotidien, à faire évoluer la conscience collective, et le sens de la vie de tous les êtres sur la terre et dans l'univers. A partir de maintenant, je deviens définitivement intolérante à l'égard de tous les intolérants de la terre et de l'univers, à l'égard de tous ceux qui ont traînés dans la boue tous les êtres de lumière et tous ceux, qui, malgré les rudes épreuves de défiance et de dénégation de leur valeur intrinsèque, ont tant bien que mal poursuivi leur quête de liberté d'expression.
A ceux de mon entourage, proches ou moins proches, qui m'ont tourné le dos, ouvertement, ou insidieusement, parce que j'ai supposé très vite que ma maladie ne relevait pas du simple hasard, et que j'ai consacré de longues années à en comprendre le sens, ainsi que le sens de l'existence humaine, à ceux qui ne m'ont pas tourné le dos mais qui s'ingénuent à ne jamais poser de questions sur mes travaux et les résultats de mes réflexions, à ceux qui transpirent si fort leurs pensées condescendantes sur les dangers du politiquement incorrect, j'exprime haut et fort la fin de ma soumission au diktat de l'égo et de la suffisance. Dussé-je voir quelques portes supplémentaires me claquer au visage, il n'est plus l'heure pour moi de me saborder pour satisfaire la pensée unique et les moins-pensants. Nous pouvons tous devenir des mieux-pensants, plutôt que de brûler vifs ceux qui tentent de vivre, de penser et d'agir autrement.
Photo N°4 : Dehli, dans le quartier de Paharganj. L'Inde des couleurs, l'Inde des odeurs. Octobre 2007.
Merci à Padmasambhava de m'avoir donné la force, le courage, l'intuition et la volonté de cheminer jusqu'à pouvoir oser dire ce que je comprends, conçois, perçois, reçois. Merci aux grands maîtres de l'Himalaya de me guider vers l'apprentissage de l'amour et de la compassion. Le chemin est encore long qui m'y conduira, peut-être un jour, dans cette vie ou dans une vie ultérieure, mais l'acceptation de notre propre sort, de toutes les expériences qui jalonnent nos chemins respectifs constitue une étape fondamentale dans ce cheminement.
Merci également à un être qui m'est cher et qui se reconnaîtra, s'il parcourt ces lignes, d'avoir réouvert la porte de notre communication, malgré les épreuves et les écueils, à la veille de ce voyage qui restera pour moi un point de départ vers la liberté d'expression de ma véritable personnalité.
Merci à Kevin, Laurence, Dominique, Françoise, Patricia, Henri, Karine, Joëlle et Jean-Paul pour ces moments intenses partagés ensemble, pour leur ouverture et leur tolérance, pour leur curiosité et leur amour de la vie, des rencontres et des voyages, et pour leur soutien dans certains moments de très grande émotion. Je les invite à commenter cet article et ceux qui suivront de leurs propres souvenirs, ressentis, anecdotes, analyses et compréhensions en "ajoutant un commentaire" (ou plusieurs), en bas de cette page.